Jean-Noël Bousquet achète son premier hectare de vigne à 17 ans. Cinq ans plus tard, en 1978, il s’installe comme jeune agriculteur pour cultiver en fermage 8 hectares. Il porte alors son raisin à la coopérative.

« J’ai dû tout acheter, ce qui est un avantage. Je connais la valeur des choses et je ne dois rien à personne » – Jean-Noël BOUSQUET, portrait «  un Homme fort en tanin » – Extrait du Journal La Dépêche 13 juin 2001

À cette époque, la génération née dans les années 50 recherchait la facilité. On abandonnait les coteaux pour planter dans la plaine, faire du rendement. Jean-Noël préférait quant à lui investir dans des champs bien exposés qu’on lui abandonnait pour 500 francs l’hectare.

« Qui aurait pu croire en effet à des parcelles achetées au plus bas prix, au milieu des années 70 et donnant quelques années plus tard un nectar salué pratiquement partout où il passe ? Si le visionnaire est celui qui croit en l’incroyable à un moment donné, alors l’ami Bousquet en est un. » – Extrait Journal L’indépendant 14 août 1993

En 1988, Jean-Noël achète 24 hectares et installe sa cave particulière sur le site d’un ancien moulin au bord de la rivière Orbieu.

Son entreprise croît et sa fierté est alors de parapher ses bouteilles.

Mais le grand essor, Jean-Noël le doit vraiment au coup de pouce québécois !

Le 15 mars 1994, le Château Grand Moulin gagne une prestigieuse médaille d’or aux Sélections Mondiales de Montréal au Canada.

Le concours se clôture le lendemain par une re-dégustation des 40 médailles d’or décernées. C’est là que la magie opère : le Château Grand Moulin est sacré Meilleur Vin du Monde 1994.

C’est un fabuleux coup de projecteur sur les vins de Corbières. Cela ouvre à Jean-Noël Bousquet les portes de l’export et du marché nord-américain.

Mais… les nouveaux chais du Château Grand Moulin à peine inaugurés en novembre 1999, des pluies torrentielles s’abattent sur les Corbières.

Une vague d’une puissance inouïe submerge l’édifice, détruisant tout sur son passage. Seule la bâtisse du moulin résiste. Cave et habitation sont entièrement ravagées avec obligation de quitter le site.

Soutenu par tous les témoignages de solidarité et par la formidable énergie qui l’anime, Jean-Noël parvient à « se reconstruire » sur la commune voisine de Lézignan-Corbières.

Jean-Noël Bousquet intègre alors les bâtiments anciennement occupés par la base logistique de Médecins Sans Frontières à Lézignan-Corbières. Un signe favorable du destin pour soigner les plaies de la nature.

La nouvelle cave est opérationnelle depuis 2001. Le nouveau chai ultra fonctionnel est reconstruit avec ses bâtiments administratifs au prix d’un colossal investissement financier et humain.